La chaudronnerie c’est quoi ?
Le métier de chaudronnier consiste en la fabrication d’appareils en acier inoxydable à partir de tôles ou de feuilles de métal qui vont être travaillées grâce à des machines et soudées afin de créer des appareils qui vont servir dans différents types d’industries (Chimie, agroalimentaire, pharmacie, cosmétique, pétrochimie…). Le chaudronnier va dans un premier temps, lire les plans, puis former les pièces mécaniquement et assembler ces dernières pour former l’appareil.
Histoire de la chaudronnerie
Si aujourd’hui le métier de chaudronnier est un métier à la pointe de la technologie, il n’en reste pas moins dans l’esprit de certains un travail dur et répétitif : « frapper » sur de la tôle pour faire un chaudron. Cependant, la chaudronnerie n’est plus ce rude métier d’antan mais un travail de pointe et automatisé où l’homme est là pour guider la machine et pour effectuer les tâches complexes et à forte valeur ajoutée.
La naissance de la chaudronnerie remonte au moins à la période du Bronze final, soit aux alentours de l’an -1000. C’est au XIV e siècle, en 1327 que naît la corporation des chaudronniers.
A l’époque, ces artisans s’affairaient manuellement à la fabrication d’objets quotidiens, d’objets religieux, des récipients mais aussi de chaudrons. Loin des matériaux qui sont les nôtres aujourd’hui en chaudronnerie, le laiton, les alliages de cuivres et de zinc constituaient ces réalisations.
A cette époque, sous le règne de Charles V de France la maîtrise de chaudronnerie était décernée aux apprentis ayant travaillé pendant 6 ans et ayant déboursé 600 livres pour obtenir ladite maîtrise. Ils deviennent alors marchands et ouvriers et écoule leur marchandise sur les marchés.
Mais à cette époque pourquoi avait-on besoin de chaudronniers et de chaudrons ?
Alors que la bourgeoisie et la noblesse mangeait dans une vaisselle d’argent et d’étain, le reste de la population utilisait toutes sortes de récipients en cuivre. En effet, chaque foyer possédait son chaudron à l’endroit de la cheminée, pour y faire soupes et légumes. Il y avait ainsi une réelle demande pour cette corporation. Cependant quand les chaudronniers bourgeois avaient leurs ateliers, les chaudronniers dis « ambulants » passaient de villes en villes pour du raccommodage ou de la remise à neuf de chaudrons ou ustensiles.
Il faut attendre le XVe siècle pour que soit inventé le travail du fer blanc plongé dans l’étain en fusion. Ces procédés ont duré jusque dans l’industrie moderne. Ces techniques de traitement du métal ainsi que les procédés de fabrication ont évolué jusqu’à nos jours pour devenir une industrie utilisant l’acier inoxydable et où la plus grosse partie du travail est réalisée à la machine, l’homme n’intervenant que pour ajuster et parfaire le travail de la machine.
Le chaudronnier d’aujourd’hui
Aujourd’hui, les chaudronniers travaillent dans de grandes usines, avec des machines et technologies plus avancées, et fabriquent des récipients de grande taille en acier inoxydable pour toutes sortes d’industries (chimiques, agroalimentaires, distilleries, sucreries…). Ces derniers n’ont plus seulement pour rôle de contenir un fluide comme c’est le cas encore aujourd’hui de la cuve, mais à traiter ce fluide, en le filtrant, le réchauffant, le distillant ou en le faisant réagir.